Partir à Meymand, c’est partir au cœur de l’histoire, c’est un voyage merveilleux à un des villages anciens de l’Iran. Taillé dans les rochers, ce village de trois millénaires figurera dans un proche avenir sur le patrimoine mondial. Blottis au cœur d’une montagne près de la ville de Babak, au nord-est de Kerman, Meyman et ses habitations taillées dans le rocher n’ont pas beaucoup changé au fil de trois mille ans. Les habitants vivent dans des maisons que leurs ancêtres ont taillées, il y a plus de trois mille ans, dans la montagne même. Situé au sein du triangle Kerman, Yazd et Chiraz, Meymand est imprégné de la civilisation de chacun, tout en préservant ses propres us et coutumes ancestrales, de sorte que les termes de langue pahlavie sont toujours courants dans le dialecte des habitants.
On ignore encore les véritables motivations des habitants de Meyamand, la première ethnie qui s’est installée sur le plateau iranien, à bâtir ces logements au cœur de la montagne. Les spéculations sont nombreuses à ce sujet ; un nombre d’archéologues en avancent des raisons confessionnelles. Il serait probable qu’à l’instar des autres populations du plateau iranien, qui, avant l’avènement de Zaratho
ustra, avaient embrassé le mithraïsme, ils avaient construit leur maison dans la montagne, puisqu’ils considéraient, selon leur croyance, sacrée la montagne. Pour d’autres, c’était dans ces caves que l’on inhumait les morts. En tout cas, les archéologues sont au moins unanimes sur un point : ce village était, il y a plus de trois mille ans, dans le même état qu’il est de nos jours. Les tasses découvertes à Meymand sont parés des images qui renforcent cette idée que le village était le lieu du culte de la divinité de la fécondation.
Le village de Meymand est mondialement connu et il a obtenu la médaille Mercury en tant que septième paysage culturel, historique et naturel.
Le village compte des monuments historiques tous taillés dans le rocher: temple du feu, hammam public, école, mosquée, hosseïnieh (un lieu destiné aux cérémonies religieuses commémorant le martyre de l'imam Hosseïn). Meymand jouit au printemps et en été d'un climat frais et le reste de l'année étant très rude.